Parcours et démarche artistique

Parcours artistique

Véronique Martel est une artiste céramiste qui vit et travaille à Québec. Elle obtient en 2004 un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval, puis complète en 2007 une formation technique en métiers d’art, option céramique, au Cégep Limoilou. En parallèle de sa pratique artistique, elle enseigne la céramique à la Maison des métiers d’art de Québec depuis dix-huit ans.

Lauréate de plusieurs bourses et distinctions, notamment du Conseil des arts et des lettres du Québec pour la création, la production et la diffusion de Forêt sur amphores (2023), elle développe une pratique sculpturale solidement soutenue par le milieu culturel. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions individuelles et collectives.

Au Canada, elle a récemment signé des expositions solos au Centre d’arts visuels de l’Alberta (2019), au Centre d’art de La Sarre en Abitibi-Ouest (2022), au Centre Materia à Québec et au Centre de céramique Bonsecours à Montréal (2024). Plus récemment, elle a présenté pour la première fois son travail sculptural à l’international dans le cadre des biennales Révélations (Paris) et Contemporania (Barcelone) en 2025.

Démarche artistique

Par son travail sculptural, Véronique Martel explore les forces intérieures qui permettent de rester debout et d’avancer dans les moments de bascule. À travers la matière céramique et les symboles qu’elle façonne, elle cherche à rendre visibles ces puissances discrètes qui soutiennent, redressent et élèvent, participant à la résilience humaine, particulièrement à celle des femmes.

Ses œuvres se présentent comme des mémoriaux : des objets qui témoignent de la présence de ces forces intimes, les célèbrent et leur rendent hommage. Les formes qu’elle propose, sensibles et affirmées, offrent un espace de réflexion sur les mécanismes d’affirmation de soi et de résistance intérieure.

L’excellence technique et l’innovation s’entrelacent dans sa pratique. Chaque étape du processus créatif est pensée avec soin, de la recherche à la fabrication, et s’enrichit d’un important volet collaboratif auquel elle convie divers groupes de citoyens. Leurs voix et leurs récits nourrissent une démarche qui devient, malgré la solitude inhérente à l’atelier, profondément collective.

Ses sculptures, construites par assemblages et accumulation, gagnent en amplitude et en présence, oscillant entre force et délicatesse.